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Je transforme la stratégie de mon entreprise / organisation

C’est en général ici que sont les leviers d’impacts les plus importants qui permettront d’avoir des effets profonds, significatifs et durables par rapport aux enjeux climatiques et environnementaux.

1. Une question clé pour commencer
2. Des idées illustratives*
3. Les grandes approches*
4. Des idées d’accélérateurs*

*Nota : ces parties sont appelées à être encore enrichies, n’hésitez pas à revenir régulièrement les regarder

Ce que vous trouverez dans cette page

1. Une question clé pour commencer

Mon activité professionnelle (la vente de mon produit / service) contribue-t-elle à amener mon entreprise à la neutralité carbone et à bâtir un monde durable pour tous (emplois pour tous, limitation des ressources, pollutions...) ?

2. Des idées illustratives

Pour la finance

La finance a un rôle majeur d’allocation des ressources dans l’économie. Seulement, la finance traditionnelle dirige l’épargne vers les projets les plus rentables, sans réellement prendre en compte les impacts environnementaux. La finance verte, quant à elle, finance des projets ne portant pas atteinte à l’environnement, ou permettant le développement d’une économie durable.

Questions clés et pistes de travail :

  • A quoi contribue le financement que je m’apprête à donner ? quels sont ses effets écologiques, environnementaux et humains ? sert-il à développer une activité qui accélère le réchauffement climatique et les dégâts environnementaux ou bien sert-il à repositionner une activité pour limiter ses impacts environnementaux ?
  • Quelles actions sont prévues dans ce projet pour répondre aux enjeux climatiques et environnementaux ? Sont-elles suffisamment engageantes par rapport aux enjeux mondiaux ?
  • A quels changements dans le projet conditionner le financement pour s’assurer qu’il prenne en compte et réponde aux enjeux climatiques et environnementaux ?
  • Quels contrôles sont-ils prévus pour s’assurer que ces changements ont bien lieu ?
  • En cas de capacité de financement limitée, choisir le financement des projets positifs pour la planète et la vie sur la planète.
Pour le conseil

Au-delà des cabinets de conseil dédiés aux questions écologiques ou énergétiques, les autres domaines de conseil, comme l’analyse de marché, la stratégie de développement, la gestion des M&A, la performance des organisations,... doivent mettre en place et intégrer une réflexion et des propositions spécifiques sur l’impact environnemental des activités qu’elles aident à développer.

Questions clés et pistes de travail :

  • Mon activité de conseil contribue-t-elle à améliorer et rendre plus efficaces des entreprises / organisations qui contribuent au réchauffement climatique et à la destruction de l’environnement et de la bio-diversité ? Quels impacts humains va-t-elle avoir ?
  • Intégrer une information systématique des enjeux mondiaux à vos travaux.
  • Proposer uniquement des conseils qui permettent de réorienter l’activité de vos clients vers une véritable prise en compte des enjeux mondiaux à travers des repositionnements, à tous les niveaux où vous intervenez (stratégie, management, étude de marché, développement de produit, communication,...)
Pour la communication et la publicité

La communication a pour but de donner une information claire et fiable, et la publicité d’inciter à la consommation en influençant le choix des potentiels clients. La publicité a accompagné ces dernières décennies la tendance à l’hyper-consommation dont nous commençons à vivre au quotidien l’impact environnemental désastreux. Aujourd’hui, il est urgent de repenser la façon dont les entreprises et organisations communiquent sur leurs produits et leurs actions. Les tentatives de greenwashing, c’est-à-dire des opérations de communication qui promeuvent des actions environnementales ou sociétales partielles et relativement peu engageantes, sont encore nombreuses alors que les consommateurs attendent une prise de position claire et transparente sur les thématiques environnementales, et surtout des actions.

Questions clés et pistes de travail :

  • Les communications et publicités que je vais créer poussent-elles à vendre toujours plus de produits/services ?
  • En quoi ces produits et services sont-ils réellement utiles et bénéfiques, quel impact ont-ils sur la planète et la vie sur la planète ?
  • Les consommateurs ont-ils connaissance de l’impact environnemental des produits et services que je vais mettre en avant dans la communication/publicité ?
  • Informer vos commanditaires sur les enjeux mondiaux,
  • Informer les consommateurs de l’impact environnemental réel du produit ou service mis en avant,
  • Concevoir les communications pour amplifier l’impact des actions et prises de positions de vos commanditaires qui répondent aux enjeux mondiaux grâce à l’intégration et la mobilisation des acteurs du scope 3 (clients, utilisateurs ...)
  • Informer les consommateurs sur comment garder en bon état le plus longtemps possible les produits, comment les réparer, comment limiter leur impact durant leur utilisation (scope 3),...
Pour les industries

Votre entreprise fabrique un produit pour le vendre. La production de ce produit a des impacts écologiques, environnementaux et humains en soi, et son utilisation aussi. Il est important de voir quels sont ces impacts, et de se poser la question de l’intérêt même de ces produits, et/ou de leur démultiplication.
En effet, les vêtements par exemple sont nécessaires à une vie de qualité. Proposer toujours de nouvelles collections pour inciter à acheter toujours plus et à arrêter de mettre des vêtements toujours en bon état ne l’est pas et contribue notamment à la destruction des éco-systèmes et au réchauffement climatique.

Questions clés et pistes de travail :

  • Quelle est la finalité du produit que je contribue à produire et à vendre ?
  • Comment le concevoir différemment pour que son impact écologique, environnemental et humain soit le plus faible possible ? Comment revoir son utilisation pour que son impact soit aussi le plus faible possible ?
  • S’il est réellement utile à une vie de qualité, est-il nécessaire de pousser à son achat ou bien serait-il meilleur pour la planète et la vie sur la planète de le louer : en produire moins et maximiser son utilisation ? Quels impacts positifs pour l’environnement et la biodiversité ? Quels impacts sur le business model de mon entreprise / organisation ?
  • Est-ce que je donne aux consommateurs les informations sur l’impact écologique et environnemental de ce produit ? Est-ce que je les informe et les forme pour qu’ils limitent l’impact écologique du produit durant son utilisation ? Ont-ils accès aux formations et informations pour prolonger et optimiser sa durée de vie ? Ont-ils accès aux pièces détachées nécessaires ?
  • S’il n’est pas réellement utile à une vie de qualité sur une planète durable, arrêter de le vendre : vendre moins mais des produits de meilleure qualité, meilleurs pour vous, pour tous, pour la planète et la biodiversité.
  • Si mon activité dans son ensemble n’est pas compatible avec un réchauffement climatique au dessous de 2 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle : quelles compétences avons-nous que nous pourrions réorienter pour avoir un impact positif sur la vie sur Terre ? Vous pouvez faire appel à la communauté des signataires Alumni for the Planet pour vous aider à trouver des idées porteuses pour votre industrie.
Pour les services

Votre entreprise / organisation propose des services. La production de ce service a des impacts écologiques, environnementaux et humains en soi, et son utilisation aussi. Il est important de voir quels sont ces impacts, et de se poser la question de l’intérêt même de ces services, et/ou de leur démultiplication.

Questions clés et pistes de travail :

  • Quelle est la finalité du service que je contribue à produire et à vendre ? est-il réellement utile à une vie de qualité sur une planète durable ? A-t-il une raison d’être dans la société sobre et durable que nous cherchons à construire ? Faut-il le garder ou le supprimer ?
  • S’il est réellement utile à une vie de qualité, comment le concevoir différemment pour que son impact écologique, environnemental et humain soit le plus faible possible ? Comment revoir son utilisation pour que son impact soit aussi le plus faible possible ?
  • Est-ce que je donne aux consommateurs les informations sur l’impact écologique et environnemental de ce service ? Est-ce que je les informe et les forme pour qu’ils limitent l’impact écologique du service durant son utilisation ?
  • S’il n’est pas réellement utile à une vie de qualité sur une planète durable, arrêter de le vendre : vendre moins mais des services de meilleure qualité, meilleurs pour vous, pour tous, pour la planète et la biodiversité.
  • Si mon activité dans son ensemble n’est pas compatible avec un réchauffement climatique au dessous de 2 degrés par rapport à l’ère pré-industrielle : quelles compétences avons-nous que nous pourrions réorienter pour avoir un impact positif sur la vie sur Terre ? Vous pouvez faire appel à la communauté des signataires Alumni for the Planet pour vous aider à trouver des idées porteuses pour votre activité.
Pour les médias

L’industrie des médias a un impact fort sur l’information et les prises de conscience des citoyens. Elle peut participer à créer un avenir meilleur pour tous sur une planète viable, ou l’inverse. Elle a un double rôle puisque non seulement elle crée des contenus mais elle héberge des publicités qui ont elles aussi un impact.

Questions clés et pistes de travail :

  • Est-ce que j’informe mon public des enjeux climatiques et environnementaux ? Est-ce que je donne la place à des experts pour vulgariser les enjeux ? A quel rythme ? La place et le rythme sont-ils en lien avec l’ampleur des enjeux ?
  • Est-ce que les personnes qui travaillent avec moi sont informées des enjeux et formées pour en parler et intégrer cet aspect dans leur travail quotidien d’information ou de divertissement ?
  • Est-ce que j’informe mon public des actions qu’il peut faire pour être un acteur du changement ? Est-ce que je véhicule la notion de "consomm’action", selon laquelle chaque centime que nous dépensons cautionne et finance une planète vivable pour tous ou bien finance des impacts négatifs sur le climat, l’environnement et les êtres humains ?
  • Est-ce que le coeur d’activité même de mon média est compatible avec les enjeux mondiaux ? Son objectif est-il de promouvoir la surconsommation et les effets de mode ? Si non, combien de ses contenus ont-ils encore cet objectif, et comment les transformer en information juste et fiable ?
  • Est-ce que je mets en lumière les acteurs du changement sur le principe du "Name and Fame" pour informer mon public des acteurs vers lesquels réorienter leurs achats indispensables ?
  • Est-ce que les publicités que j’accepte sont en cohérence avec les enjeux ? Si non, pouvons-nous les garder ? Quelles conditions poser (annonce de l’impact environnemental des produits et services mis en avant, ...) ?
  • Beaucoup de médias se vivent comme dépendants de leurs annonceurs : comment développer un nouveau business model qui équilibre le rapport annonceur/média ? Quels annonceurs ayant mis en place des réponses fortes aux enjeux climatiques et environnementaux aller voir ? Comment rendre votre média attrayant pour ces annonceurs ?
  • Comment s’appuyer sur des éléments existants déjà pour faire évoluer les consciences et les actions (par exemple utiliser les émissions culinaires existantes et s’appuyer sur leur succès pour former les téléspectateurs sur les fruits et légumes de saison, sur l’importance de l’achat local, cuisiner les restes,... Nota : cette idée est tirée d’une séance d’intelligence collective "Soyons le changement maintenant !")

3. Les grandes approches

Economie circulaire

L’économie circulaire cible la gestion sobre et efficace des ressources. Elle peut se définir comme un modèle économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus.
Le premier pas : l’éco-conception.

Economie de la fonctionnalité

« L’économie de la fonctionnalité consiste à fournir aux entreprises, individus ou territoires, des solutions intégrées de services et de biens reposant sur la vente d’une performance d’usage ou d’un usage et non sur la simple vente de biens. Ces solutions doivent permettre une moindre consommation des ressources naturelles dans une perspective d’économie circulaire, un accroissement du bien-être des personnes et un développement économique. » (Définition ADEME)
=> passer d’un modèle de vente de biens ou services à la vente de leur utilisation (location par exemple). L’entreprise se donne alors notamment comme objectif que le bien loué soit le plus durable possible.
Aujourd’hui, le modèle bénéficie d’un certain recul : de nombreux exemples (Michelin, Xerox, Dow Chemicals, Peugeot, Elis, Cofely, etc.) permettent de constater que les économies de ressources matérielles (énergie et matières premières) sont toujours, au moins, de l’ordre de 30 à 50%.

Longévité et durabilité des produits

Le modèle de production linéaire (extraire, produire, consommer, jeter), largement répandu depuis la révolution industrielle, n’est pas viable sur le long terme : son impact écologique dû à l’utilisation de ressources, aux émissions de gaz à effet de serre, à la pollution engendrée et la raréfaction des matières premières est très lourd. C’est pourquoi l’allongement de la durée de vie des produits est l’une des pistes visant à réduire l’impact environnemental de la chaîne de valeur d’une entreprise.

Quelques pistes et questions :
- Passer de l’obsolescence programmée à la durabilité garantie : garantir la qualité nécessaire tout au long du processus de fabrication pour permettre la plus grande qualité et la plus grande longévité des produits fabriqués par votre organisation
- Quelles mesures sont prises pour assurer le service après-vente de vos produits : entretien, réparation, formation des utilisateurs ?

Neutralité carbone : réduire le scope 3

4. Des idées d’accélérateurs

Définir une raison d’être / s’engager vers l’entreprise à mission

Mon organisation peut construire sa propre mission sociétale (voir Raison d’Être et Entreprises à mission) ; deux questions à vous poser pour nourrir vos réflexions (source F. Bonnifet, Président du Collège des Directeurs du Développement Durable) :

  • Qu’est-ce qui manquerait à l’humanité si mon entreprise n’existait plus ?
  • Qu’est-ce qui irait mieux si mon entreprise n’existait pas ?
Mesurer l’impact de mon organisation sur son environnement

C’est en mesurant ce qui est important qu’il est possible de prendre de bonnes décisions. Pour un monde plus soutenable, il est nécessaire de s’approprier davantage les indicateurs de finalité sociale et écologique et ce à tous les niveaux d’organisation (territoires et entreprises). De nombreux référentiels existent comme par exemple les Objectifs du Développement Durable au niveau mondial, mais aussi les nouveaux indicateurs de richesse pour la France qui proposent une vue plus globale des richesses du pays.

Définir des objectifs ambitieux

Mon organisation peut s’engager à respecter les limites planétaires et se diriger vers un impact net zéro sur l’environnement sur l’ensemble de sa chaine de valeur (impacts directs et indirects). Je peux par exemple proposer les Science-Based Targets (SBT) en première étape, certifiant que mon organisation respecte à moyen terme une trajectoire climat compatible avec les Accords de Paris.

Ouvrir la gouvernance aux parties prenantes

La vocation d’une entreprise est d’engager toutes ses parties prenantes en incluant employés, clients, fournisseurs, communautés locales et société en général, dans une création de valeur partagée et durable. Cette co-construction avec les parties prenantes est aujourd’hui nécessaire pour assurer un avenir pérenne aux entreprises, notamment les plus grandes. Cela se construit à tous les niveaux : par exemple par le dialogue avec les parties prenantes dans la mise en œuvre des projets ou par la création de comité des parties prenantes pour dialoguer avec la Direction Générale.

Financements

Plusieurs organismes publics soutiennent financièrement des initiatives du privé qui oeuvrent dans la lutte contre le changement climatique.

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